BREVES Août première partie

 

 

 

 

Benjamin suite 3em épisode  

 

 

 

Lundi 19 juillet 2004 , il est 8h , ce jour sera une journée décisive pour Jérôme . Hier soir il y a eu une explication qui m’a confirmé le côté insaisissable de ce personnage . Personnellement , ça y est ; j’ai dépassé le stade et la période où je consacre du temps à expliquer . Durant toute cette période , tous les raccommodages , les conciliations sont possibles , il n’y a pas de danger . Maintenant , pour lui le danger est là , il va devoir se positionner , partir , avec ou sans Virginie , c’est leur problème .

Ce matin dans le poste , j’ai pris connaissance d’une initiative intelligente méritante , encourageante . Pinault Printemps Redoute leader Européen de la distribution grand public a mis en place un partenariat avec une Association : « SOLIDAR CITE », Association de quartier dans une cité défavorisée .

 

Cette société douée d’empathie montre et donne l’exemple à suivre . Elle attribue des bourses d’études à des jeunes gens dont les qualités d’intelligence , de civisme , de capacité de travail laissent augurer une réussite scolaire afin de leur donner toutes les chances d’accéder au plus haut niveau d’études possible . Une très belle initiative qui a toutes les chances d’être un succès car cette société se donne les moyens de réussir . Les études se font en internat . Eh oui ! l’internat est un lieu protégé , mais aussi une micro-société où l’on apprend la vie en communauté ; on y apprend donc à respecter les règles qui régissent toute communauté , donc toute société . Les souvenirs de mon passage , 6 ans en internat , figurent parmi les plus précieux de mon existence .

 

Pinault Printemps Redoute , ne Redoute pas les engagements concrets sur le terrain ; cette implication démontre que cette société a bien conscience du rôle de chacun à jouer sur le terrain social , non pas pour sauver les apparences , ou se donner bonne conscience , mais pour éviter la propagation de l’incendie qui couve sous la cendre . Ils ont certainement connaissance de ces précieuses paroles de : «  Ceux qui rendent impossibles les révolutions pacifiques rendront inévitables les révolutions violentes » ( J F KENNEDY )

 

Merci à vous qui complétez avec efficacité l’obsolète mais officiel arsenal social , qui , faute d’imagination , est contraint de réchauffer toujours le même potage qui consiste à gaspiller le denier public sans obligation de résultat .

 

Il est 16h20 , on dit que l’oisiveté est mère de tous les vices . Comme par la force des choses nous n’avons plus pour l’instant de moyens pour aller sur les campings vendre nos produits . je me suis défoulé au clavier en saisissant quelques lettres :

 

Une à Monsieur Thomas KAMM , Responsable de la communication de

PINAULT PRINTEMPS REDOUTE

Une à Monsieur DOUSTE-BLAZY

Une à Madame AUGERERAU , Assistante sociale à ISTRES .

 

Vers 11h , Jacques est venu porter des bricoles ; il a pris 10 litres de rosé dans notre stock . Après son départ , Virginie est venue me dire que Jérôme était parti , en emmenant la télévision de son copain , celui qui est venu le chercher .

Donc ça y est le pôle négatif s’est effacé , l’atmosphère est plus agréable , avec Virginie nous allons je l’espère , imaginer autre chose et rebondir sur cet écueil .

 

Mardi 20 juillet 2004 , il est 17h45 , Je ne suis pas très optimiste pour la suite de cette entente factice avec Virginie . Sa vie de patachon en tout genre est un contraste trop important avec la mienne qui fut beaucoup trop studieuse , laborieuse , presque ascétique . Incapacité à la ponctualité , peu de suite dans les idées , absence de persévérance , enfin deux mondes différents difficilement conciliables . Vers midi , Jérôme est venu chercher des bricoles ; il laisse des choses derrière lui pour se donner un prétexte de revenir , Virginie me l’a confirmé , mais je l’avais compris . Ils ont , paraît-il , chialé tous les deux . Aujourd’hui ce n’était pas non plus un jour ordinaire pour Virginie , elle avait 30 ans ; c’est le deuxième anniversaire de 30 ans d’âge qui éclot en ce lieu . Toutes deux de très jolies filles , NORA la copine Magrébine d’Abdallâh , l’année dernière et Virginie  , maintenant . Elle invitera sa petite sœur , son bébé et son copain le Week-end prochain , nous ferons ensemble un petit extra en rapport avec nos maigres finances . Ce soir elle s’est laissée draguer par JJ Danchin  , qui a proposé et obtenu une invitation au restaurant . Chasse le naturel , il revient au galop , il fallait que ça aussi je le vive .

 

Mercredi 21 juillet 2004 , il est 15h40 , faute de l’intense activité prévues à l’extérieur dans les campings et autres lieux lucratifs , par manque de chauffeur , avec Virginie nous faisons du rangement à outrance ; nous rassemblons nos achats devenus temporairement encombrants .

Ce matin comme d’habitude , Virginie fut dans l’impossibilité de respecter l’horaire de début des hostilités que nous nous étions fixés , à son arrivée . Je me suis lancé dans une nouvelle tentative d’explication pour lui faire saisir l’importance de ce qui paraît futile pour elle . j’ai laissé ses yeux rieurs et espiègles faire leur travail de sape au raz de ma détermination . Puis ensuite , je lui ai proposé de renverser les rôles en ne prenant personnellement plus aucune initiative . C’était à son tour de devenir la patronne du jeu . Ca l’à fait rigoler elle a bien voulu essayer . Nous avons refait une micro leçon de conduite , marche avant et marche arrière dans la cour afin qu’elle se familiarise bien avec le fonctionnement de l’embrayage , du frein et avec parcimonie de l’accélérateur . Il y du travail , je ne lâche pas le frein à main un instant .

 

Ce soir avec des restes de patates de poulet et de tomates Virginie a confectionné un truc sympath , d’autant plus sympath que je me suis invité comprenant que si elle venait de me donner tous les détails de fabrication , c’était pour ne pas le manger seule . En effet elle m’a avoué ne pas avoir osé m’inviter .

Ce matin dans l’actualité , j’ai retenu que le 21 juillet 1944 , 15 000 hommes de l’armée TEUTONNE , s’était donné les moyens de réduire au silence 400 maquisards devenus 4000 par grandeur d’Ame et de sacrifice . Ils furent encerclés dans le Vercors et 600 d’entre eux allaient faire le sacrifice de leur vie

Sur RMC , Monsieur Paul BOREL , 80 ans , jadis acteur et rescapé de cette tuerie , nous a résumé cette opération dont l’envergure soulignait la valeur des intervenants du maquis . Si aujourd’hui un tel défi  était à relever , je doute fort qu’il y ai beaucoup de volontaires pour voler au secours de ceux qui avec leurs tripes défendaient l’honneur et la liberté . Le Vercors risque plus de se voir squatté pour une autre forme de défonce ; les principes défendus jadis y étant interdits de séjour .

 

Jeudi 22 juillet 2004 , il est 10 h ,

 

Ce Jeudi en fin de journée notre nouvelle aide nous est venue de la région Parisienne , il se nomme NICOLAS , Pas le même que le NICOLAS qui à généreusement remplacé l’embrayage de la NEVADA , il a 22 ans , a fait un BAC , avec une spécialisation en économie . Sa formation en électronique est celle de l’autodidacte . Il s’est inscrit en BTS , qu’il préparera en alternance . C’est à mon avis une très bonne formule qui prépare aux réalités de terrain .

 

Samedi 31 juillet 2004 , il est 9h30 . Pardonnez chers visiteurs ce jeûne et cette abstinence de brèves de 10 jours . Je ne pensais pas m’être laissé aller à ce point . Faute avouée est à moitié pardonnée . Je me ferai pardonner l’autre moitié le mois prochain .

 

Si je ne suis pas venu délirer dans cette rubrique c’est probablement parce que je me suis donné ailleurs . Depuis le départ de Jérôme , le dernier copain en date de Virginie , ma vie s’est trouvée considérablement bouleversée . Virginie , fragile et forte à la fois , c’est la particularité de sa nature contradictoire , s’est rapprochée de moi pour peut être trouver une épaule , un soutien à qui confier ses états d’âme . Cette tâche de confident avec une fille comme Virginie , n’a rien de désagréable , bien au contraire , mais c’est terriblement dangereux pour l’ascète que je suis devenu . Je ne dévoilerai pas la teneur de ses confidences , ni la nature exacte de notre si particulière entente , plus que relation , je m’en suis épanché par écrit dans mon journal dit intime qui lui , sera , si nécessaire , publié plus tard .

En résumé , je lui ai suggéré que notre échange contribue à m’aider à devenir moins sérieux , car je sais que ce trop sérieux chez moi rebute et emmerde beaucoup de monde . De son côté , vase communicant oblige , qu’elle fasse l’effort de découvrir les biens faits de la rigueur , de la persévérance , et de l’ensemble des autres qualités complémentaires qui sommeillent en elle .

Tout cela est très prometteur , encourageant  . Je suis toujours en attente de découvrir , au fur et à mesure les éléments compatibles du projet . Virginie peut elle devenir l’un des maillons forts de cette Association ? En ce qui me concerne , sur un plan strictement personnel , elle sera celle qui aura participé à ma guérison , sur le plan bien visible : Physique , mais aussi sur le plan moral affectif , sentimental . Cependant je me dois aussi de m’appliquer à moi-même ce conseil de patience que je préconise aux autres . Il y a un temps pour tout , les vérités deviennent bonnes à dire uniquement à l’heure ou elles doivent être dites

 

Mercredi 04 08 2004 , il 9h , Ce matin j’ai fait surface à 5h , mais j’ai eu beaucoup de mal à ouvrir mes quinquets . La fatigue accumulée durant les jours derniers ou l’on ne se couche guère avant minuit avec des journées commencées à 4 ou 5h , où chaque seconde est exploitée , deviennent lourdes à porter .

Mes brèves , par la force des choses , sont comme moi , sur le point de faire le régime , pour elles comme pour moi , ce n’est pas un mal .

Hier nous avons Nicolas , Virginie , Jacques et moi , débuté notre opération de vente de produits au camping BOTTAI de Port de Bouc ; un petit tract d’information avait informé les campeurs de notre venue .

Ce camping est municipal où le coût de l’emplacement est très bas . Il y des bornes d’eau réparties , mais pas d’électricité , un accueil et des sanitaires sans doute réglementaires .

Dans ce camping habité de gens simples , nous avons trouvé un bon stock de chaleur humaine et de convivialité . C’est encourageant et rassurant , rien à voir avec certains gros camping que je brûle de citer . Le moment viendra où leur condescendance méprisante à l’égard de ce que nous représentons leur sautera fatalement un jour à la figure .

Puis dans notre actualité il y a cette réponse bien , et pourtant pas assez mûrie de notre Maire Michel CAILLAT . REPONSE à ma lettre adressée suite à cette réunion du 5 mai 2004 .

Ma réponse détaillée , elle , lui paraîtra sans doute trop mûrie ; celle-là montre que nous ne vivons pas dans le même monde . Ces gens qui vivent éloignés de ce que sont nos problèmes sont incapables de les apprécier à leur juste valeur . C’est pour cette raison qu’ils les traitent en dilettantes , alors qu’ils sont convaincus du contraire . Faute d’éléments de comparaisons , ils ne peuvent êtres que satisfait .

Notre rôle est peut être de leur faire découvrir une autre manière de pratiquer le mot social , indépendamment de toute idéologie mais en tendant vers un idéal .

Nous avons reçu , de la part du conseil général , la confirmation de l’attribution de la 405 des pompiers , patience donc , patience encore , elle viendra , comme elle est remisée à Arles , pourvu que ce soit pas une voiture de pompiers vêtue en Arlésienne .

 

Dans l’actualité ZOFICIELLE , j’ai retenu que le père José BOVE , se démène comme un beau diable pour empêcher la cupidité et sa copine la bêtise humaine de faire une nouvelle connerie qui n’implique pas seulement les faiseurs de conneries , mais le monde entier et sa descendance .

J’ai aussi retenu que le pauvre et exemplaire GILBERT ex gardien d’immeuble , n’a plus le droit de vivre pour cause de civisme exacerbé . Comment peut-il en être autrement dans une république ou l’on sponsorise la lâcheté au détriment du courage . Je me suis déjà exprimé sur ce sujet de la lâcheté ; j’expliquais que c’est notre propre couardise , qui alimente en proportion le courage pervers dans son odieuse escalade .

Nous n’avons que ce que nous méritons , pourvu que ce soit encore longtemps aussi bénin .

Un assassinat par ci un viol et un vol par la , ceux qui n’ont pas de vélo ou ne sont pas gardiens d’immeubles ne se sentent pas concernés , ils ne font que déplorer . C’est mieux que rien pensent ils .

Ca coince avec NICOLAS qui pense avoir un problème avec les autres et ne se rend pas compte que c’est avec lui même que le problème est posé . Je suis fatigué d’expliquer , las et usé d’expliquer toujours et toujours . Faire souffrir les gens pour faire avancer , j’en suis très capable , c’est même un des aspects les plus controversés de ma complexe personnalité . Le père qui donne la fessée à son enfant , ne le fait pas par sadisme ou souci de domination ; il le fait par amour , l’amour fait obligatoirement souffrir .

 

Jeudi 05 07 2004 , il est 8h30 ,

 

Hier la journée fut , plus par la force des choses , une journée récupération . Quand je sens que mon message ne passe pas , et que j’ai dépassé les différents stades d’explications inutiles , je me ferme progressivement . En fait , je vais dans le sens souhaité , en me positionnant en rétention exagérée . La conséquence est immédiate , à part des jeunes comme Virginie ou la belle Demoiselle du passé qui ne veut plus que je cite son nom et prénom sur le site en optant pour un confortable anonymat ( alors quelle signe ELODIE sur le livre d’or ) , elles ont toutes deux le goût et l’envie d’exister par elles-même . Pour les autres , le proverbe dit :

« Montre moi ce que tu fais , je te dirai qui tu es » , ce proverbe prend toute sa dimension , les bras restent ballants , l’atmosphère , s’alourdit , l’ambiance tourne en rond montre que sans locomotive le train reste en gare de triage .

 

Hier en fin d’après midi , nous sommes allés à St Martin de Crau , porter les tracts d’information destinés à préparer notre venue . Au retour , nous avons déposé quelques Lavandes et confitures à l’Auberge des EPIS . Je n’ai pas personnellement pu rencontrer  Madame l’Aubergiste qui a fort sympathiquement reçu Virginie et Nicolas . J’espère qu’en retour , nous pourrons remercier celles et ceux qui nous accueillent de la sorte .

Puis à Miramas , nous avons à nouveau fait le point et le plein de fruits et quelques légumes .

 

Monsieur BRUNO , le marchand de fruits et légumes qui lui aussi depuis notre premier contact nous avait montré son esprit solidaire , nous fait ses produits à prix coûtant . Cette faveur me touche beaucoup , bien que je ne souhaite pas voir nos partenaires s’infliger des pertes et des complications par notre faute .

Puis arrivés à ISTRES , ils ont acheté quelques pistolets à eau , et un cerf-volant , car il ne restait que celui-là .

Nicolas et Virginie ont arrosés les plantations , nous avons mangé en compagnie et à l’abri d’un bel orage et la pluie qui crépitait autour de la terrasse de la cuisine .

 

La une de l’actualité ce matin est bien entendu le cas de GILBERT . Son témoignage ce matin se suffit à lui même . Cet homme sensé , généreux , normal est écœuré par tant d’indifférence à l’égard de sa grandeur civique et morale . Dans une inverse cascade hiérarchique d’irresponsabilité , les parapluies du mépris ont renvoyé cet homme défait et sa famille de services sociaux en services sociaux ; je reconnais bien dans cette attitude le comportement ronéotypé des nuls qui sévissent dans la place ISTREENNE du CCAS que j’ai envie de rebaptiser : Concentration Classique d’Assistés Socialistes .

 

Tout cela n’arrive pas par hasard , il est trop tard pour pleurnicher , ce sera chacun son tour .

En juin 2003 , je le rappelle , j’ai eu à vivre une situation bien plus anodine , où après avoir hébergé sous mon toit un couple d’Algériens  de haut de gamme , le problème de la plainte à déposer contre eux pour cause d’honnêteté trop relative s’est posé . Après m’être privé de leur précieuse collaboration , j’ai donc déposé plainte pour plusieurs chefs d’accusation dont le vol . Tout mon entourage a unanimement levé les bras au ciel , me prédisant les pires représailles . Certains , dont mon père , m’ont aussi conseillé de courber la tête , comme je n’ai plus que ça qui fonctionne , j’ai éclaté de rire à la figure de ces donneurs de leçons qui ne se rendent pas compte qu’ils sont aussi intégristes que ceux qu’ils haïssent , et que leur haine couarde est le carburant dont se nourrit la bête immonde à deux têtes .

Dans la lettre d’insulte ( pièce à conviction majeure de ce dossier ) et de menaces semi-déguisées que mon hôte lettré m’a adressé , il ne manquait qu’un seul mot . Le mot dont il se gargarise en experts , et en parfait connaisseur . Vous l’avez deviné , il s’agit du mot RACISTE .

Il est en effet difficile de traiter de RACISTE celui qui vient de vous sortir de la merde en vous abritant sous son toit avec une liberté d’action ou cette maison comme se plait de l’annoncer VIRGINIE aux nouveau venus : Ici , il n’y a rien de fermé , les portes les serrures , les cadenas , n’ont qu’une seule et unique clef , elle se nomme confiance . C’est un sésame , un passe-partout ,

mais BALECK KHOUÏA , ( Attention mon frère ) cette clef peut aussi ouvrir la porte de ta prison si la main qui l’utilise est la main d’un lâche .

Lors de nos retrouvailles , devant le Juge , lorsque l’affaire sera instruite il sera difficile pour Abdallâh de prononcer ce mot banni du vocabulaire par la loi française . Le 23 Août , je devrais recevoir toujours sous mon toit pour éventuellement 9 mois ( temps sans doute nécessaire pour refabriquer un nouvel être ) une nouvelle variante . Il se nomme Mohamed , lourde condamnation en demande de remise de peine ; je vous tiendrai informé de ce que sera cette nouvelle saga .

Les conseilleurs cités précédemment , ceux qui ne savent que mettre de l’huile sur le KANOUN , vont encore me prédire les pires emmerdements ; ils ponctuerons leur diatribe par ces mots bien de chez nous : « Mais Putain ! tu n’en est pas encore vacciné de puiser dans ce vivier ? » . Aujourd’hui , c’est uniquement par ces gens dit à problèmes que j’existe , tous horizons confondus , les autres , aveuglés par vos bonheur vous n’avez rien à foutre de tout cela . D’ou un fort sentiment d’avoir un rôle à jouer , et ce d’une autre manière que celles employées . Parmis mes écrits figurent relatée une , période de 4 ans , ma femme mon fils et moi

( 1970-1974 ) en coopération en ALGERIE . Le titre de ce détour « La Bas » se nomme « L’ALGERIE à cœur ouvert . Comme je t’aime , mais comme je te hais ! »

 

Je suis en train de me rendre compte que grâce à ce thème qui me tient tant à cœur , cette brève est sur le point de reprendre de l’embonpoint , il est en effet préférable que mes journées soient bien remplies d’activité diverses afin de m’éloigner du clavier ce complice de mes épanchements d’états d’âme .

 

Vendredi 6 août 2004 , il est 8h30 , hier , en fin d’après midi , j’ai donné une leçon de conduite à Virginie à SULAUZE . Pour cela elle a du emprunter la route en sortant de chez nous , puis la nationale qui conduit à Miramas . Elle m’a dit que j’étais fou de prendre des risques pareils , j’en ai conscience , mais je me dois de précipiter les choses pour l’aider à basculer du bon côté . Il est fort probable que je perde mon temps , son passé l’aspire en arrière , elle n’arrivera pas en tout cas pour l’instant à s’en servir comme des fondations , ce que je lui suggère .

Je l’ai pourtant mise en garde et lui ai énoncé les règles de base qui conduisent au changement : sa frivolité , son inconstance , son côté fofole , ce sont ses propres paroles .

 

Toutes ces expériences diverses avec ces cas dit sociaux ou même avec ceux qui s’en défendent comme Nicolas , sont riches d’enseignements . Je continue d’engranger , de me former , de côtoyer des cas types et spécifiques . Avec Virginie ma formation fut plus risquée et plus sournoise . En ce qui me concerne , il ne fallait pas que je tombe dans le panneau de la séduction . Ce fut difficile , je reconnais avoir eu beaucoup de chance , en particulier d’être handicapé , et impuissant . Il faut aussi que je le dise , car ça fait partie de ma personnalité , je suis raisonnablement raisonnable du côté sexuel . J’ai fantasmé , je le reconnais , la chaire est faible , je me suis rendu compte à quel point .

Tout cela me parle , depuis le 28 Octobre 1991 , date de mon top départ dans ce parcours initiatique entrepris indépendamment de ma volonté , je pense avoir bien surmonté les différents défis et autres tentations , paresse , dépressions , souffrances physiques et morales de haut de gamme , argent , etc …..qui ont enrichi ma vie . Chacun sait que c’est sur la fin du parcours , à l’approche du sommet , de l’EVEREST en quelque sorte , que la difficulté est la plus grande . Ce ne sont jamais les premiers mètres d’une ascension qui sont les plus difficiles  , mais les derniers . Mon EVEREST à moi étant ma guérison , cette guérison me permettra ensuite de prendre à bras le corps , la suite du programme du plan qui m’est offert , assujetti , nanti à nouveau d’un corps redevenu obéissant et complice .

Tous les parcours initiatiques sont analogues à une ascension , le mien tire à sa fin , en tout cas en ce qui concerne cette phase du handicap , la présente étape , celle de la séduction s’achève , je suis heureux d’avoir eu cette chance inouïe de l’avoir traversée sans trop de dégâts au contact d’une demoiselle , « sous certains aspects » aussi belle dedans que dehors , ce qui n’est pas rien .

Je dois donc remercier Virginie de m’avoir permis ce réveil de sensibilité profonde qui m’a prouvé que l’être , la merde à roulettes qui a vécu tapi dans cette poubelle déglinguée , n’était pas handicapé , mais bien vivant , plus vivant que jamais .

 

Dernièrement , Virginie m’avait demandé de lui dire ce que « J’attendais d’elle » , tant du point de vue de l’Association que sur le plan personnel . Elle m’avait demandé de le lui dire par écrit . Ce que je me suis efforcé de faire , enthousiasmé qu’elle s’invite sur mon terrain de prédilection . Cette lettre envoyée par la poste , pour bien souligner le côté officiel de la chose n’était rien d’autre qu’une lettre d’Amour , mais plus près de ce que j’ai vécu il y a quelques mois avec Benjamin , avec un soupçon de faiblesse , bien compréhensible après cette vie d’ascète qui me fut imposée par l’indifférence nationale et familiale , pour minimiser mon propos . L’intégralité de cet échange sera a consommer , réchauffé sur ce site au moment opportun .

 

J’ai repris la lecture du livre de TIM GUENARD : « Plus fort que la haine » , la deuxième partie sera certainement la partie essentielle de cet ouvrage , il s’agit de la conversion d’un loubard violent en un être sensible fier de lui et de son passé car il le sait exceptionnel et formateur , ce passé . Cette nouvelle compréhension de la vie , est un cadeau qui n’est fait qu’aux bons élèves qu’aux êtres méritants . TIM GUENARD est de ceux-là , cela ne fait aucun doute , je vais appeler de ce pas l’office du tourisme de LOURDES , car cet Energumène possède une ferme dans les parages . Ce qui est évident dans mon esprit , et me rassure , c’est que ce sont des gens comme lui , de cette trempe qui participeront aux mutations sociales de tout à l’heure . J’ai fait la promesse à Arnaud de lui faire rencontrer son idole , car Arnaud vient aussi de la rue avec tous les aditifs qui accompagnent ce mode d’existence .

L’office du tourisme vient de me donner un N° de téléphone de la maison des handicapés où il oeuvrent tous les deux avec sa femme . Il faudra que je rappelle la semaine prochaine .

Cette semaine , il y a aussi eu une intervention de Elodie sur le livre d’or du site . Je n’ai pas eu la possibilité de lui répondre d’une manière étoffée , je viens de le faire dans ces brèves

 

Samedi 07 août 2004 , il est 10 h ; avant hier , pour cause d’orage nous n’avons pas pu aller au camping de la CHAPELETTE à St Martin de Crau . Hier , pour tenter d’écouler un peu de marchandise , nous sommes retournés au camping du BOTTAI à Port de Bouc . L’effet curiosité ayant disparu , notre recette fut bien maigre 25€ contre 120 € Mardi . Le malaise qui couvait entre Nicolas et Virginie a explosé sur le stand . Basé sur une insulte de bas étage prononcée par Virginie , de part et d’autre , les insultes ont fusées . Les campeurs voisins n’en ont pas perdu une miette . J’ai eu beaucoup de mal à stopper cette hémorragie de fiel .

 

Le soir , de retour à la maison , j’ai provoqué une discutions mise au point avec Nicolas ; comme il ne paraît pas sot , quoi que ? il a reconnu être allé trop loin . Petit à petit il s’est laissé convaincre par mes arguments et a fini par reconnaître qu’il avait dépassé les bornes  . Il a proposé d’aller voir Virginie , alors qu’il ne voulait plus entendre parler d’elle . Je me suis opposé car je ne voulais pas d’un pugilat que je ne puisse pas contrôler . L’expression de son humilité lorsqu’il m’a avoué que c’était pour s’excuser , m’a beaucoup ému . Je lui ai dit que cette preuve d’intelligence gommait tout ce qui venait de se passer .

 

Ce matin à 8h30 au saut du lit , en passant devant moi à l’ordinateur , je lui ai copieusement écrasé la main sans la lâcher durant de nombreuses secondes . Il a fait semblant de hurler de douleur . j’ai poursuivi ma démonstration jusqu’à l’arrivée de VIRGINIE . Depuis hier beaucoup de choses l’ont changé , il est venu pour ça . Tous les gens qui viennent ici sont en formation et en mutation .

 

Cette nuit , j’ai terminé le livre de TIM_ GUENARD , ce livre devrait être distribué , ou offert à toute forme de délinquance , ainsi qu’à tout type de Bourgeois ( je sais de quoi je parle car je l’ai échappée belle ) . La leçon qu’il contient devrait être enseignée dans les écoles . Elle est simple comme un crottin de cheval . Les plus belles plantes poussent bien mieux sur le richissime tas de fumier . Je suis heureux de voir cette image utilisée par un homme qui sait de quoi il parle . Avant d’avoir lu la conclusion de ce livre , j’avais cité hier ou avant hier cet exemple à Virginie . De même , qu’à propos de la parabole du semeur , j’ai toujours déploré que l’emmerdeur de l’époque , celui pour qui ça c’était mal terminé , n’ait pas cité cette magnifique image du tas de fumier . J’encourage tous ceux qui ressentiraient en eux ce besoin de vérité et d’authenticité , de lire ce livre , je vais aussi me procurer les autres qui doivent figurer dans la bibliothèque de l’Association , ce ne peut pas être des navets .

Rencontre avec un Tagueur d’espérance

De l’horreur au pardon

Un livre magnifique .

 

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