DOSSIER SAGA Virginie du ( 19 juin au 11Aout )

 

 

Le 19 juin 2004 , voir quelques jours avant , j’avais choisi un couple de 30 ans d’âge pour l’occupation du studio attenant à notre maison . L’annonce parue quelques semaines plus tôt proposant cette location gratuite en échange de travaux , et une implication Associative , avait attiré une bonne cinquantaine de postulants .

Je n’avais fait déplacer que 3 ou 4 couples , dont le couple précédent , qui n’était resté qu’une nuit , après qu’ils m’aient  planté ma 205 dans un platane près des arènes  et qui ne voulait plus partir , d’où appel des services de police . ( je vais demander , l’établissement d’une carte de fidélité , car cela fait la 3em fois en un an que je fais appel à eux ) .

 

Revenons à ce couple élu : Virginie et Jérôme .

 

Dans les brèves de juin et de juillet , j’ai déjà décrit ces deux personnes . Pour résumer , elle très jolie fille , très féminine et très sensuelle , aujourd’hui je dis trop sensuelle . Souriante rieuse , ouverte , aujourd’hui je dis , trop ouverte , extériorisant une joie de vivre certaine . Lui effacé , réservé, je l’ai dit , extériorisant une tristesse certaine .

Mon choix , s’était plus porté sur Jérôme , car j’avais fait remarquer à cette jeune fille que les ongles vernis , me laissaient sceptiques sur ses aptitudes au jardinage .

Enfin ! Ils étaient disponibles immédiatement , logés chez un ami en déplacement à l’étranger qui devait rentrer le WEE-KEND suivant . Leur alternative de logement était , un garage et remise à outillage d’un patron occasionnel de Jérôme , et la cohabitation avec un septuagénaire pour Virginie .

Il ne fait aucun doute que cette situation précaire pour l’un comme pour l’autre , a influencé mon choix , la vocation de l’Association étant de développer ce principe de s’aider en aidant ceux qui en ont besoin .

Avant toutes choses , et compte-tenu de mes expériences e et déboires passés , j’ai rédigé un contrat de location particulier , un Bail Précaire , dont les clauses restrictives de dissolutions étaient clairement établies .

 

Ils ont tous deux accepté l’ensemble de son contenu en le paraphant .

 

Après avoir récupéré à droite et à gauche quelques affaires , ils ont aménagé . J’ai demandé à Virginie de procéder à l’établissement d’un INVENTAIRE de l’ensemble du contenu du studio . Celle-ci fut toute heureuse de constater que tant du point de vue mobilier , que vaisselle et accessoires , tout était de qualité et très complet . « C’est formidable , il y a tout » s’était elle esclaffée .

Virginie était , pour partie aux ASSEDIC , pour partie au RMI , Jérôme lui était au chômage indemnisé , mais avait trouvé des petits boulots qu’il serait inconvenant de qualifier de travail au noir vu leur situation . Il était donc souvent absent du matin tôt au soir vers 17h 18h .

 

Cette promiscuité avec Virginie a donc favorisé nos échanges relationnels . c’est lors de nos expéditions de rangement et de nettoyage de la maison  que Virginie m’a dévoilé au fur et à mesure l’écheveau bien embrouillé de ce que fut tout ou partie de son passé . Epris de vérité , bien que nullement lié par un quelconque secret de la « Confession » , vous comprendrez que je ne dévoile pas la teneur de ces épanchements . Je reconnais avoir été très ému par la nature des confidences qui me furent faites , aujourd’hui ! Entre nous , vous dire que je suis capable de faire la différence entre le vrai du faux serait mentir ; la découverte du caractère d’intrigante et manipulateur de Virginie m’oblige à prendre avec des pincettes certaines de ses révélations , n’imaginant pas possible de telles choses . Nous reviendrons sur cette période de découverte mutuelle en fin de ce dossier , quand les différents éléments chronologiques du puzzle seront réunis . Je fus agréablement surpris de découvrir les aptitudes de travail de Virginie qui débordait d’idées , d’initiatives , de rigueur , tout cela dans un bel esprit de générosité gratuite

( en tout cas ce que j’ai ressenti à ce moment là ). Son souci de propreté et du détail m’a enchanté .

 

Puis , là encore mes doutes concernant son endurance et ses aptitudes au jardinage se sont très vite évanouis . Le jardin s’est vu égaillé d’un nouveau papillon fait de composites , hybride , ou croisement complexe de : l’abeille , de la fourmi , de la cigale bien entendu , mais aussi de la rose , au parfum épineux , du pissenlit , détenteur de multiples fonctions dépuratives , ou de la racine à la fleur , tout est bon . Mon lyrisme m’aveugle , car chez Virginie , sans comparaison aucune tout n’est pas bon  . Seulement un être c’est un tout , il possède ce qui nous attire et nous enchante , mais aussi ce qui nous rebute et nous déplait . Jérôme était confronté à ce crucial dilemme . Fou épris pour son compte de sa sensualité , il n’acceptait pas que cette même sensualité agisse sur les autres mâles qui par l’odeur alléchés , se pressaient en concurrents sur leurs traces . Spectateur semi actif , de cette complexe relation , j’étais aux anges sur un nuage ; je ne savais pas encore que cet ange était aussi démon pour 50% .

 

Le soir quand Jérôme rentrait , souvent fatigué , nous faisions ensemble une pose , canette de bière à la main

( Gros consommateurs tous deux de bière et d’alcool , il faut le dire ) .

Durant deux bonnes heures , Jérôme et Virginie poursuivaient la remise en ordre du jardin .

J’ai très vite eu la réponse à ma question concernant la tristesse de Jérôme .

 

Jérôme était fasciné par sa compagne , je dirai comme envoûté . Etre introverti , et possessif , il savait qu’il n’avait pas les moyens de conserver en main son droit de propriété sur Virginie , et ce durablement . Son inquiétude était permanente , d’où cette nostalgie bien extériorisée , par ces rictus de l’être qui se sent de trop devant la bien visible raison d’être de ceux qui l’entourent .

 

Ils ont fait aussi de nombreuses plantations , l’un et l’autre acceptant généreusement mes conseils d’autodidacte du jardinage .

Virginie , telle l’abeille qui butine de fleurs en fleurs , voulait tout dévorer à la fois , ce qui d’ailleurs agaçait copieusement Jérôme . En plus du jardinage et de l’entretien de la maison qu’elle menait à sa guise et de main de maître , elle s’est investie très vite dans l’esprit de l’association .

 

Souvent , je l’entendais proclamer au téléphone son appartenance à une association humanitaire , sa fierté était bien visible , pour moi encourageante .

 

Leur engagement temps , était bien supérieur à la contrepartie que représentait le logement et les avantages annexes qui s’y rattachent . Je me suis donc senti redevable , j’ai proposé de donner une gratification pécuniaire complémentaire , Virginie s’y est vertement opposée , soulignant que leur qualité de vie et le plaisir qu’ils prenaient dans ce lieu n’avait pas de prix . J’ai donc compensé ce déficit , bouchant par quelques miettes le gouffre de son compte en banque . Courses en commun où je m’acquittais de la note globale . Quelques dizaines d’€ pour l’achat de cigarettes , toxine indispensable .

 

Ils peuvent se priver de manger , mais pas de fumer . Grave faiblesse qui interdit de lâcher d’autres dépendances plus coupables . Achat de la toujours vide carte téléphonique de l’indispensable portable . Comme leur noblesse d’esprit apparente , en tour cas visible , par rapport à l’Argent m’avait ému , j’ai proposé à Virginie de devenir complice d’une petite expérience visant à démystifier l’argent , le vulgariser le désacraliser . J’ai proposé de mettre 50€ de monnaies sur le bar sous la protection de la chouette en terre , sculptée par Serge SALAN Artiste qui a sculpté de nombreuses pièces d’une grande authenticité . Parmi ses œuvres il y a cette vierge enceinte de ma guérison qui porte sur moi depuis l’escalier où elle trône , un œil bienveillant et protecteur lorsque je suis comme en ce moment au clavier . Cette parenthèse refermée , je reconnais que de transitions en transitions il doit être difficile de me suivre .

J’ai donc eu l’idée de ces 50€ disponibles car je connais ce supplice qui consiste , face au besoin , à de devenir en plus un mendiant . Mendier de l’aide et des services est mon pain quotidien , je sais donc de quoi je parle . Accompagnant ce modeste pécule , un carnet comptable ou chacun consignerait , son nom , la date , la somme prélevée , la raison , puis aussi la date de retour et le montant de ce remboursement .

Cette disponibilité étant une mise de fond personnelle mais , pour ma part non renouvelable . Si des tricheurs cupides et mal intentionnés détruisent cet auxiliaire de confiance , non seulement , je ne renouvellerai pas l’expérience , et ce définitivement , mais de plus , je ne ferai plus aucun geste pour financer des achats non indispensables comme les cigarettes , les stimulants , l’alcool etc . CON-S se le DISE

 

J’ai pu remarquer ce détail , Virginie était toujours très heureuse de recevoir un appel téléphonique , elle disait :

 « Pour une fois qu’il sonne , c’est si peu souvent » . Virginie avait et aura encore une hantise , la hantise d’être seule . Je connais , car j’ai découvert l’origine de cette inquiétude .

 

Les dangers qui guettent Virginie accompagnent cette peur de la solitude , c’est une des raisons pour laquelle elle la noie dans l’alcool , la drogue qu’elle n’a lâché que partiellement et remplacée par des stimulants quelle achète sur INTERNET , via les pays bas , interdits en France . Sa générosité pure fait qu’elle en offre à tout ceux qui l’approchent  , sorte de partage de bonheur , domaine dans lequel elle excelle . Mais n’en disons pas plus .

J’ai donc eu droit comme tout le monde à ma gélule stimulante . Par principe , je suis contre l’approche de tous types de produits de ce genre , j’ai eu cependant la faiblesse ou la curiosité de prendre cette dose . A part la coupure de la faim et quelques palpitations bruyantes du côté de l’horloge , je n’ai pas pu déceler le moindre changement de quelque ordre que se soit .

 

Il faut dire que chez moi la sécrétion d’endorphines est permanente et proportionnelle à la puissance de la souffrance physique que j’endure à chaque seconde . Mon taux d‘adrénaline cousin germain , et principal associé des endorphines , est lui aussi constamment tenu au mieux de sa forme par ma vie riche d’aventure , exemple , celle-ci d’ailleurs .

 

Une parenthèse non anodine , destinée aux plus grands savants de la planète ; Sachez Messieurs que l’un des secrets qui me conduira très prochainement à la réhabilitation intégrale et parfaite de ce tas de merde à roulettes , se nourrit de ces deux élixirs , Les endorphines et l’adrénaline . Pour en savoir plus sur les aptitudes de cette molécule et sa cousine l’hormone , il vous faudra Messieurs découvrir et apprendre la profonde signification d’un seul mot ; Humilité !

 

Pour en revenir à notre ménage à trois , plus la relation s’approfondissait entre Virginie et moi au fur et à mesure que nous levions respectivement le voile ou la chape qui protégeait nos passés , plus j’ai ressenti , une attirance qui , il me semble fut réciproque .

 

De son côté un passé difficilement avouable , et de mon côté un passé fait de rigueur , parsemé seulement de quelques espiègleries juvéniles .

Je n’ai jamais fumé , elle fume comme une caserne de pompier en alerte , je n’ai jamais pris de cuite de ma vie , chez elle c’est un état second indispensable , pas plus que la drogue sous quelque forme que se soit , elle les a toutes essayées .

Je n’ai hélas ou fort heureusement connu sexuellement parlant , qu’une seule femme dans ma vie que je n’ai donc jamais trahie ( je n’ai aucun mérite à cela , je n’ai jamais su dire je t’aime , on me la souvent reproché ; je croyais que le prouver suffirait , c’est l’exemple de mon père qui faisant passer ses égoïsmes et ses plaisirs personnels avant l’équilibre de la famille et le bonheur des siens qui m’a forgé ce principe de fidélité , même si souvent je reconnais que cela m’a coûté ) .

 

De son côté Virginie semble , quantitativement avoir une liste d’« Ex » comme elle les appelle , assez étoffée , son aptitude à se confier relate même la nature de chacune de ses relations . C’est parfois très croustillant , mais le revers de la médaille est devenu encombrant pour elle à l’heure de son bilan .

 

Deux aimants de même polarité se repoussent , c’est comme ça ! A l’inverse deux aimants de polarité différente s’attirent irrésistiblement .

Est-ce cette loi physique qui a agit en nous dans cette relation de la belle et de la bête , de la perversité et de la recherche de perfection représentée par la courbe de L’ASYMPTOTE ?  Ce que je sais , c’est j’ai éprouvé beaucoup de plaisir à œuvrer avec elle .

 

Face à cette complicité tacite , platonique , mais bien visible , Jérôme a commencé puis progressivement à prendre ses distances , refus de s‘impliquer au niveau de l’association , où il voulait seulement  servir de chauffeur et de manutentionnaire . Au cours d’une des nombreuses explications que nous eûmes , Jérôme m’a avoué son dégoût pour le mot ambition , pour lui , avoir de l’ambition c’était prétendre vouloir avoir la tête plus haut que celle des autres . Pour lui c’était inacceptable . Le mot ambition figurant dans l’énoncé de l’adresse de notre site , il est évident que ça allait coincer .

 

L’antichambre de la rupture fut cette soirée ou JJ Danchin est venu manger avec nous un soir . A quelque chose près je savais ce qui allait se passer , connaissant le côté dragueur , et le côté aguicheur de Virginie , le résultat des courses était connu d’avance . Oeillades , insinuations et joutes verbales entre les deux futurs gladiateurs d’alcôve ont amené JJ DANCHINà glisser son N° de téléphone sous l’assiette de Virginie qui savourait son plaisir provocateur de faire chier Jérôme tout en me dévoilant sa panoplie de la parfaite séductrice . Je reconnais avoir été impressionné . Jérôme lui s’est complètement ratatiné sur son fauteuil de jardin lorsque Virginie a évoqué les souvenirs de son vécu à AMSTERDAM en compagnie d’une de ses copines qui continue de gagner son ortolan quotidien comme pute de luxe .

 

Sorte d’autoroutes à paie age du sex , avec ses heures de pointe , ses bouchons et ses excès de vitesse . Surpris non ? chers lecteurs , vous voyez qu’au sein de cette secte il se passe aussi des choses comme dans votre quotidien aussi douteuse mais avouées celle-là .

Dans cet échange auquel nous étions spectateurs , Virginie fut aussi discrètement invitée au restaurant , invitation devenue plus pressente après le départ de Jérôme . JJ DANCHIN avait aussi proposé un détour chez un certain Alain MANOUKIAN de sa connaissance pour la parer de beaux et neufs habits .

 

C’est à ce niveau là que j’ai décidé d’intervenir pour couper court à une escalade de propos qui ne constituent pas mon aquarium habituel , et pour mettre fin au supplice de Jérôme qui incapable , de réagir subissait l’affront de plein fouet ..

Je ne sais plus sur quel sujet j’ai entre pris JJ DANCHIN, ce que je me souviens c’est que c’est lui qui m’a permis cette diversion . Saisie au vol , je la lui ai retournée en pleine poire telle une claque sonnante qu’elle a fait détourner tous les regards de l’assistance . Déstabilisé , ridiculisé aux yeux de l’objet de sa convoitise , mais surtout aux yeux du prétendant légitime , Jérôme , pour ne pas le citer ; Notre JJ DANCHIN a perdu pied . Aidé par un prétexte horaire il s’est levé , et sans autre forme de procès , sans pratiquement saluer personne il a quitté la table , s’est engouffré dans sa GOLF diesel , courage fuyons ai-je pensé . Jérôme , s’est penché vers moi et m’a glissé dans le tuyau de l’oreille droite ; eh bien avec vous ça ne badine pas , ça n’a pas traîné . J’ai expliqué que sur le terrain précédent , je ne pouvais pas intervenir , c’était à lui de le faire , car en plus c’est un domaine qui m’est presque inconnu . Comme je ne sais parler que de ce que je connais , j’attendais qu’il le fasse . Par contre dès qu’il est revenu sur mon domaine , j’ai agi .

 

Suite à cela , la nuit dans le studio d’à côté fut agitée et blanche pour les belligérants , Virginie a dû subir toute la rancœur de Jérôme emmagasinée depuis de nombreux mois . A travers le mur , je ne pouvais pas entendre distinctement la nature des allégations , insultes , conseils et recommandations qui furent échangées , dans ce match de ping pong verbal qui était d’une grande intensité . Le lendemain , Virginie m’a demandé si j’avais entendu la scène de ménage . Je lui ; ai dit que j’avais entendu le ton de la raclée verbale qu’elle avait subi , sans en connaître les termes , celle-ci , en disait long sur la souffrance de Jérôme qui avait explosé comme une cocotte minute . Les jours suivants Jérôme aurait dormi sur le cli-clac et boudé plusieurs jours 

 

Je pense que c’est à partir de là que les relations se sont d’avantage  distendues dans le couple , avec son corollaire un rapprochement avec Virginie toujours hantée par la solitude . Plusieurs mises au point furent tentées , soit à trois , soit séparément . Chaque fois , j’ai pu constater le manque d’ouverture d’esprit de Jérôme , il soulignait et déplorait constamment les aspects négatifs de la personnalité de Virginie . J’avais beau lui expliquer que certains de ses aspects étaient ceux qui l’avaient attiré , et qu’en conséquence il ne pouvait pas les déplorer maintenant . Si la proportion négative est trop importante , il n’a qu’une solution , celle de s’effacer , ou si au contraire c’est supportable , il doit s’en faire une raison pour pouvoir rester avec elle .

 

Il y eu aussi un temps fort entre Virginie et moi vers la fin de cette étape , comme Jérôme était absent toute la journée , je passais la plus grande partie de mon temps avec elle , ce qui ne me déplaisait pas , je m’en suis confessé . Ce temps fort survint lorsque Virginie avec son air provocateur et aguicheur m’a dit , « Vous , vous ne perdez rien pour attendre » Ce défi faisait suite à une joute verbale ou je m’étais efforcé de tourner en dérision , ce que je m’autorise à qualifier comme des avances déguisées . Je lui avais clairement fait comprendre que ce qui était susceptible de m’émouvoir chez elle ne figurait pas dans sa panoplie de parfaite séductrice . Mes critères de séduction ne se situant pas en dessous du nombril . A cette époque , j’ai compris qu’une sorte de duel à mort était engagé entre nous . Un duel que je n’avais pas le droit de perdre , pour elle , pour moi , et surtout pour toutes les conséquence que ça engendrerait .

 

Je me suis donc efforcé d’observer et de ne négliger aucun détail de sa stratégie . Ce ne fut pas simple car sa personnalité est à la fois complexe et simple qui cependant déroutait toute formes de rationalisme . Le revers de cette médaille , est une spontanéité généreuse qui rend difficile de séparer ce qui est sincère de ce qui est calculé . Ce jeu très risqué me plaisait beaucoup , elle aussi s’amusait comme une petite folle ou fofolle suivant ses propres propos . Au terme de ce type de jeu pervers , je savais qu’aucun de nous deux ne sortirait indemne .

C’est avec Jérôme que nous avons commencé l’opération camping , au camping les Pins à la Couronne . Il a fait le chauffeur , l’aménageur et le déménageur . Nous avons reçu de l’aide de la part de Florence la très belle , belle fille de JJ DANCHIN .90€ de recette pas BRILLANT .

 

Quelques jours plus tard , Jérôme , comme à son habitude a extériorisé , ses impressions et ses doutes concernant nos actions , ceci afin de démobiliser les troupes .

A chaque fois que nous essuyons un revers , il disait en douce , je savais , je l’avais dit à Virginie . Ce comportement négatif , revanchard , m’exaspérait au plus haut point surtout lorsqu’il émane d’une personne terne , fade , dépourvue de toutes initiatives et idées novatrices . Ce comportement fut souvent source d’accrochages entre nous .

Puis il y eut l’aventure MOTO, Martine et son protégé Hubert .

Un jeudi , si je me souviens bien , le matin , je reçois un coup de téléphone d’une personne qui appelait pour louer le fourgon , pour évacuer à la déchèterie une mobylette .

Cette épave se trouvait au foyer SONA-CROTTA sur les hauteurs d’ISTRES . Je connais , j’y ai passé un mois en 1974 à mon arrivée à ISTRES . J’avais du inciter au calme une paire d’Arabes qui nous pompaient l’air avec leur musique du même nom .

Comprenant que cette personne ne devait pas avoir beaucoup d’argent , je lui ai proposé d’aller chercher cette mobylette au retour de Jérôme à son retour du travail , et ce gracieusement .

Plusieurs fois dans la journée elle m’a relancé afin que je lui confirme bien notre venue .

 

Nous étions à pied d’œuvre vers 18h . Seulement la mobylette avait grossi , elle était devenue une 125 cm dans la bouche de la profiteuse qu’elle était . En fait de 125 , j’ai bien vu que c’était un gros cube . J’ai fait savoir à cette imbécile que je n’aimais pas être pris pour un con , et que c’était mal parti pour une relation durable . Elle a fait semblant de redescendre la moto .

Au moment de partir , comme la déchèterie était fermée , j’ai proposé qu’elle vienne avec nous prendre un verre à la maison pour lui parler de l’Association . A ce moment elle me demande , qu’est-ce qu’on fait avec Hubert . Hubert était un gars de 50ans qui avait participé au déplacement de la moto . J’avais remarqué cet homme au faciès d’handicapé mental , qui après les premiers échanges s’est avéré n’avoir que le fasciés de son état supposé .

Hubert était le protégé de Martine depuis qu’elle occupait la chambre voisine de la sienne .

La suite de cette aventure est en gestation quelque part sur le disque dur de la machine .

 

 

J’allais oublier de relater un moment fort , plus fort que la prise de stimulants ;  peu de temps avant le départ de Jérôme qui s’est effectué le 19 Août , la veille des 30ans de VIRGINIE , un soir , vers 22h ou j’étais encore au clavier , Virginie est venue chercher des glaces dans le grand congélateur . Je tournais donc le dos à l’entrée , furtivement elle s’est glissée dans le cellier en me disant , « Je viens chercher des glaces , mais ne me regardez pas , je suis Pompette » Commençant par connaître le personnage , j’ai compris que c’était l’inverse qu’elle souhaitait . Quand elle est sortie du cellier , je me suis retourné . Elle était parée d’une courte nuisette transparente bleutée , effectivement , son regard et son sourire trahissait l’absorption d’alcool sans modération .

Enveloppée par la lumière indirecte qui éclaire mon poste de travail , elle s’est approchée de moi , dans une démarche exagérément chaloupée . M’a demandé ce que je faisais à cette heure à l’ordinateur et si elle pouvait aller visiter son compte bancaire . Par la suite , il s’est avéré que c’était un prétexte pour aller sur des sites de rencontres ou autres débilités du genre .

 

Je me suis écarté pour lui céder la place , elle s’est accroupie devant le pupitre , dévoilant ses cuisses au galbe parfait , sa croupe parée d’un minuscule slip couleur chair . Non de DIEU de non de DIEU , ses épaules fines mais bien proportionnées , l’ensemble constituais une bombe qui ne demandais plus qu’une mèche pour exploser .

 

Cette phase de mon parcours initiatique que j’avais pressenti , celle de la tentation de la chair et des sens était bien présente . Je lui ai dit , tu as de la chance ou de la mal chance , on ne le saura sans doute jamais que je sois dans cet état de handicap et d’impuissance , si non tu y serait passée  . Après 13 ans bientôt de jeûne et d’abstinence , de privation d’affection , de regards tout simplement , me voilà dans une situation des plus difficiles de mon parcours .

 

Sa griserie , ne l’a pas empêchée de savourer ces instants de provocation dévastatrice et d’en rajouter . Derrière ce jeune corps , mon esprit battait la chamade . Anormalement lucide , j’ai pensé au jeune Mohamed qui devait venir chez moi fin août après avoir purgé 6 ans et demi sur 12 pour tentative de viol , ce qui me fut raconté du bout des lèvres , ou viol . Cette situation , je vous l’assure m’a rendu beaucoup plus humble et tolérant vis à vis de cette notion de viol . Dans ces circonstances là , qui est ce qui reste maître de la mécanique ? Sans la déficience physique , je n’y serais sans doute pas parvenu . Merci mon handicap , tu as préservé mon intégrité , mentale et corporelle , c’est l’une des nombreuses raison de ton existence .

 

Comme les glaces avaient fondues dans sa main , elle est retournée au congélateur en chercher d’autres ; pendant ce temps Jérôme devait cuver de l’autre côté du mur  .

Elle est repartie comme elle était venue sans doute très satisfaite de l’effet produit sur la bête immonde . Je suis resté un long moment perplexe avec beaucoup de mal à trier mes idées , surtout celles que je m’étais faite . J’ai repensé à certaines des insultes proférées par celle à qui j’ai donné mon nom , « Mais tu as vu à quoi tu ressemble , tu as vu comme tu est fait ? » « Pour qui te prends tu ? » . Quel contraste entre cette vie d’otage dans les griffes de la bêtise et l’étroitesse d’esprit et maintenant cette vie qui vit , qui nourrit mon destin d’aventures toutes plus riches les unes que les autres .

 

Suite à un incident relationnel avec cette Martine , intrigante elle aussi confirmée , Jérôme à pris une position contradictoire à son engagement passé .

 

Dans les jours suivants je l’ai mis au pied du mur , le choix était simple :  rester et comme Virginie , s’impliquer dans l’engagement associatif prévu , ou partir , avec ou sans Virginie au cas fort probable ou elle voudrait rester .

 

C’est cette variante qui fut choisie par le couple en décomposition .

 

Durant quelques jours , Jérôme a rôdé comme une âme en peine autour de la maison , jusqu’à paraît-il se cacher au bas du fossé pour écouter notre conversation lorsqu’elle m’a invitée à manger sur sa terrasse .

 

Passés les instants de morosité suite à cette rupture semble t’il consommée , Virginie a repris les choses en main , à part sa difficulté à être à l’heure aux différents rendez vous fixés pour avancer le travail , je fus comblé , par son niveau d’activité , ainsi que par son comportement affectif , qui soulignait et agrémentais mon existence . De simples mais délicates attentions comme : « Vos sourcils épais vous font ressembler à un hibou , je vais vous les ratiboiser » «ou « vous pourriez mettre du gel sur vos cheveux ça vous rajeunirait »

A la première remarque , j’ai répondu qu’il n’y avait rien d’étonnant car le Mec à l’intérieur « Y BOU » , et à la seconde : Que mon paraître n’avais jamais eu beaucoup d’importance , alors maintenant que je ne ressemble plus à rien , je ne risque pas de me mettre de la gomina sur les cheveux .

Elle a parue déçue par cette attitude désinvolte , elle a ajouté ,

 

«  Je vais au moins vous faire faire le régime , la soupe aux choux »

 

j’ai été d’accord pour faciliter mes premiers pas lors de la réhabilitation prochaine de l’emballage .

Parfois il lui est arrivé de me pincer , geste on ne peut plus complice , au détour d’un croisement de circulation dans la maison .

Toutes ces petites mais fort plaisantes attentions , ont boosté mon moral qui n’était déjà pas si mal .

 

A midi elle mangeait chez elle , le soir chamboulant complètement mes habitudes , elle dressait la table chez moi à l’extérieur , l’un de ses petits bonheurs était de cuisiner dans cette sympathique et pratique cuisine d’été . Quand je pense que la trop grande Madame LEONARD , voulait conserver cet endroit pour ranger son bois . Ce n’est que deux ans avant sa débâcle que je me suis décidé à fabriquer et mettre en place avec de l’ aide , cette cuisine . Depuis elle fait l’unanimité , tous ceux qui la voient , flashent dessus , n’en déplaise à Madame de MAINTENON  , surnom de baptême de Madame LEONARD

«  Maintes-fois –non » Toujours non .

Ces repas tardifs étaient propices à d’interminables discussions . Un soir , Virginie me dit je vais rentrer car il faut que j’appelle ma grand-mère . Sur le moment , je n’ai pas percuté , puis je me suis souvenu que quelques jours plus tôt , une semaine ou deux pas plus , Virginie avait eu à vivre le décès de sa grand-mère qui l’avait élevée . Mais au fait Virginie , tu n’as pas perdu ta grand mère récemment ? « Si , si , mais l’autre nuit elle est venue me parler » intrigué par cette réflexion , et surtout par le naturel de son propos , j’ai reposé la question : « Comment fais tu pour parler avec ta grand mère décédée ? » Ah c’est vrai ! je ne vous ai pas tout dit , je communique avec les esprits qui sont dans l’autre monde ; avec ma grand mère ça marche bien , elle me donne des conseils toujours éclairés . Je fais du spiritisme . Non intéressé par certaines facultés artificielles de voyance ou autre mode de communication méthodiques et souvent commerciales avec le surnaturel , je me tiens à l’écart de tout ça , je suis resté très cartésien dans ma recherche intérieure .

 

Le lendemain matin elle m’a fait part de la teneur de l’échange avec sa grand mère . «  Elle m’a dit que j’allais rencontrer un ange gardien » , je me suis pensé il serait temps , le pauvre malheureux , « puis que j’allais mourir le 14 Août » . j’ai tout de suite pensé que ce n’étais pas une mort physique , mais à une mort de son passé , ce à quoi elle aspire depuis quelques temps . Virginie c’est aussi cette désinvolture dans l’expression de ses états d’âme , de ses vécus etc .

Peut être qu’elle sait que je ne juge pas la différence , ce qui débride en ma direction ses réactions .

 

Un autre jour , elle m’annonce que ce n’est pas sa grand -mère qui est venue taper la discute , mais son grand père , décédé depuis plus de 13ans , il lui aurait dit la même chose . Malgré tout inquiète , elle a décrété que le 14 août elle ne mettrait pas le nez dehors .

 

Nos échanges se sont avérés plus intimes , plus directs ; Serge me disait une fois , « C’est fou le respect qu’elle te porte cette petite » . Il ne se doutais pas de notre niveau de relation et de complicité .

Comme je l’ai souligné au début , sa hantise de la solitude la poussait à des excès en tout genre qui chaque fois compromettaient le travail de désintoxication entrepris avec sa collaboration , mais également à son insu . Pour de futiles raisons , ou prétextes elles venait chercher une bricole un conseil , porter à boire , tout cela pour rompre cette solitude qui la harcèle .

Conscient du danger et heureux du travail déjà accompli , j’ai essayé à ma manière d’être plus présent mais pas collant . Virginie n’est pas de ces oiseaux que l’on met en cage pour mieux les apprivoiser , elle fera vite sauter les barreaux .

 

A certains moments de la journée , douleur oblige , je m’allonge ¼ d’heure pour distraire cette puissante compagne qui me pompe toute mon énergie . J’en profitais pour remplir quelques pages de mon journal manuel , prendre des notes , garder des traces de ce vécu peu ordinaire et si riche à la fois . Il lui arrivait de venir me demander la permission de s’asseoir sur le coin , au pied du lit . Elle m’a avoué avoir triché à mon égard , aujourd’hui j’ai la conviction d’une tricherie quasi permanente avec seulement quelques soupçons de sincérité . Oui , j’ai lu la page 31 de votre journal , non Virginie , pas 31 , 4031 . Je vous le promets , je ne recommencerai plus , ce que j’ai fait n’est pas bien . A cet instant j’ai pensé que celle qui dans mon dos avait suivi durant des années pas à pas le contenu de ce journal , jusqu’à ce que je le fasse passer à jacques , n’avait pas eu cette honnêteté .

 

Pour lui montrer que je ne lui tenais pas rigueur pour ce que je ne considérais que comme une simple indélicatesse , je lui ai proposé de lui faire lecture des dernières pages , qui justement la concernaient .

Une fois cette lecture terminée , j’ai lu une certaine émotion sur son visage , sa réponse m’a aussi surpris :

« Mais je suis jalouse de cette fille ce n’est pas moi »  Je lui ai effectivement confirmé que j’avais extrapolé et décrit une Virginie du futur , bien campée sur ses fondations qui sont , son passé , mais un passé accepté , un passé purgé , un passé support d’un rebond inéluctable dores et déjà entrepris .

 

Lors de ces discutions sur le rebord du lit , les mots avaient plus de force et d’intelligence que dans une autre situation . Toujours dans un souci de rapprochement physique raisonné et aussi , je le reconnais parce que j’avais besoin de cette affection dont je fus tant privé , et le besoin de la sentir plus proche physiquement . Attitude plus conforme à son vécu , il fallait que je tente cette expérience , je lui ai demandé si elle voulait bien venir s’allonger à côté de moi et blottir sa tête sur mon épaule , arborant son sourire coquin , telle une jeune chatte , elle s’est blottie contre moi . J’ai caressé ses cheveux d’ébènes . Je n’en demandais pas plus .

 

Dans la discussion qui suivit , je lui ai parlé de son besoin permanent d’une présence à ses côtés ; je lui ai proposé , pour lui faire découvrir le fonctionnement d’autres individus ou familles qu’elle avait connu dans son passé , de la présenter à des gens « Comme il faut » afin qu’ils l’invitent . Elle s’est rebiffée en me disant qu’elle était assez grande pour choisir ses relations et qu’elle n’avait pas envie de sortir car elle se sentais bien ici . Une fois de plus l’insaisissable Virginie me glissait dans les doigts . Je voudrais pouvoir donner tous les micros détails de ce que fut cette relation , mais se serait trop long , un jour , je ferai une conférence de presse sur ce sujet , ça intéressera certainement les psychanalystes .

 

Une autre fois , il n’y eu que deux situations analogues , comme elle en parlait souvent , je lui ai demandé la permission d’ausculter cette poitrine qui la complexait tant , J’ai glissé , avec son consentement ma main sous son tee shirt , et dans ma mal adresse d’handicapé qui a oublié la pratique de base , je lui ai soit disant fait mal .

Je lui ai demandé pardon en lui promettant de ne jamais plus l’embêter avec mes vilains jeux de mains .

 

Entre nous , je dois reconnaître qu’effectivement il n’y avait de quoi remplir la main d’un honnête homme .

Bien que n’ayant à mon palmarès de nombreuses expériences , je dois tout de même avouer avoir connu des instant plus copieusement rémunérés .

 

Ronsard qui semble t’il eu à vivre une situation analogue , le contait ainsi .

 

    Plût-il à Dieu n'avoir jamais tâté

Plût-il à Dieu n'avoir jamais tâté
Si follement le tétin de m'amie !
Sans lui vraiment l'autre plus grande envie,
Hélas ! ne m'eût, ne m'eût jamais tenté.

Comme un poisson, pour s'être trop hâté,
Par un appât, suit la fin de sa vie,
Ainsi je vois où la mort me convie,
D'un beau tétin doucement appâté.

Qui eût pensé, que le cruel destin
Eût enfermé sous un si beau tétin
Un si grand feu, pour m'en faire la proie ?

Avisez donc, quel serait le coucher
Entre ses bras, puisqu'un simple toucher
De mille morts, innocent, me foudroie.

 

 

Le Ciel ne veut, Dame, que je jouisse

Le Ciel ne veut, Dame, que je jouisse
De ce doux bien que dessert mon devoir ;
Aussi ne veux-je, et ne me plaît d'avoir
Sinon du mal en vous faisant service.

Puisqu'il vous plaît, que pour vous je languisse,
Je suis heureux, et ne puis recevoir
Plus grand honneur, qu'en mourant, de me voir
Faire à vos yeux de mon cœur sacrifice.

Donc si ma main, malgré moi, quelquefois
De l'amour chaste outrepasse les lois,
Dans votre sein cherchant ce qui m'embrase,

Punissez-la du foudre de vos yeux,
Et la brûlez : car j'aime beaucoup mieux
Vivre sans main, que ma main vous déplaise.

 

J’avais besoin de ces vers pour me permettre de relativiser la situation , car je dois reconnaître avoir fait un gros effort et ressenti de grosses difficultés pour me contraindre à relater ces scènes de rapprochement qui font pourtant partie intégrante de cette liste de vérité , qui , je le rappelle , n’a qu’un visage .

 

Je l’ai fait pour ne pas laisser à Virginie la possibilité de dire : « Oh mais il n’a pas tout dit ! »

 

Cette attitude aurait ouvert une porte vers une escalade de vilaineries qui ne l’auraient aucunement honorée .

Par ce doute , elle aurait pu laisser imaginer toute sortes de choses . Bien entendu elle peut , d’elle même ou plus probablement sur conseils avertis , inventer tout ce qu’elle veut . Cela ne m’inquiète pas , c’est un peu comme lorsque les policiers m’ont demandé si j’avais des armes à la maison , mon premier réflexe fut de dire non , juste un pistolet à poudre noire appartenant à mon fils . Je mentais et je n’étais pas bien , à la 3em question du même genre , j’ai conduit le policier au tiroir dans ma chambre ou se trouvait le pistolet à grenaille modifié par mes soins en 22 . Rien ne pouvait plus m’arriver , ma conscience était libre et moi aussi .

 

Maintenant nous approchons de la phase finale du processus qui a conduit à la situation rocambolesque qui sera elle aussi relatée en détails .

 

Une nouvelle « Aide »  nous est venue de la région Parisienne , il se nomme NICOLAS , Pas le même que le NICOLAS qui à généreusement remplacé l’embrayage de la NEVADA , celui-là a 22 ans , possède un BAC , avec une spécialisation en économie . Sa formation en informatique est celle de l’autodidacte . Il s’est inscrit en BTS , qu’il préparera en alternance . C’est à mon avis une très bonne formule qui prépare aux réalités de terrain .

 

C’est la maman de Nicolas qui a répondu à une annonce passée sur cyber bricoleur pour le job d’été  . Je lui ai exposé notre besoin , avoir le permis pour conduire le fourgon sur les campings de la région et nous aider dans tout ce qui se rapporte à ces opérations .

 

Sa maman s’était inquiétée de la manière et du montant de sa rémunération , je lui ai expliqué que c’était le côté aléatoire que je ne maîtrisais pas , ne sachant pas ce que donneraient ces actions . Lors d’un autre échange téléphonique ou Nicolas , m’a confirmé sa réelle intention de venir passer le mois d’Août en notre compagnie , je lui ai dit que , pour le rassurer d’un point de vue financier , je lui garantissais de ma poche : 3000 balles , 460€ pour le mois, nourri logé et que lorsque l’Association serait mieux en fond , je doublerais cette somme , vu que cela devait l’aider à financer ses études .

 

Au prorata du temps passé , je tiendrai ma promesse malgré le comportement inacceptable qu’il a eu .

 

Ayant quitté les lieux après le 1/3 du temps effectué , je vais lui adresser la somme très prochainement .

Il est arrivé chez nous le Mercredi 28 07 2004 , vers 19h15 ; Lucien était allé le chercher à la gare . Il a fait la connaissance de Virginie qui brûlait d’impatience de découvrir un nouveau compagnon de jeu . Je ne me doutais pas à quel point ce nouveau ménage à trois allait être explosif .

Une fois le repas pris ensemble sur la terrasse de la cuisine , je fus pris au dépourvu et mis devant un fait accompli . Virginie avait sous la main un nouveau jouet , dorénavant j’emploierai le mot hochet .

Elle a tout simplement invité Nicolas à aller aux festives à Fos  , afin de lui faire découvrir les nombreux avantages de la région en période estivale . Elle n’avait certainement pas oublié de s’inclure dans le paquet cadeau qu’elle lui offrait sur mon dos . En effet pour aller aux festives il fallait une voiture , ce fut bien entendu la mienne . Déstabilisé par autant de culot et de désinvolture , car à peine arrivé , c’était en route pour la fête ; j’ai donné tout de même mon accord . Jusqu’à leur retour , vers 1h du matin , je n’ai bien entendu pas pu fermer l’œil . Ma voiture n’était pas encore réparée complètement du dernier platane qu’elle avait embrassée avec ma bénédiction . Je ne savais rien de ce jeune homme et de ses aptitudes .

 

Le lendemain , j’ai vertement mis les choses au point , trop de liberté nuisant à la liberté , surtout en direction d’êtres immatures qui , comme beaucoup de gens , ne savent pas ce qui est bon pour eux . J’ai fait savoir que dorénavant il y aurait détente et loisir , lorsque les actions prévues sur les campings auraient porté leurs fruits .

 

Afin de ne pas alourdir ce récit déjà bien épais , je vous conseille de retrouver la chronologie et l’événementiel de ce fiasco , et du reste dans les brèves  .

Depuis l’arrivée de Nicolas , comme Virginie avait un nouveau hochet , je ne comptais plus , ou presque , elle abattait toujours avec autant d’efficacité l’ensemble du travail qui lui incombait et bien d’avantage , car elle devait pallier les nombreuses lacunes de Nicolas , nous y reviendrons dans une rubrique qui sera entièrement consacrée à ce « Dernier » . ( Qui ne sera jamais premier )

 

Les longues et belles discutions , où assise sur le coin du lit , elle me posait questions sur questions n’étaient plus . Dès que Nicolas avait un œil ouvert et un pied par terre , sans mettre son clignotant , il fonçait au studio à côté .

Suite logique dans la joute que nous avions commencée avant l’arrivée de Nicolas , Virginie s’est servie de lui pour m’en faire baver et me faire souffrir . Je sais que ce fut son intention .

 

J’ai maintes fois repensé à ses paroles :

 

«  Vous , vous ne perdez rien pour attendre » J’avais attendu , nous y étions . J’ai pu avoir tout de même une courte discussion avec Virginie , en lui disant qu’elle filait un mauvais coton en ne respectant plus notre contrat , pour l’aider à se débarrasser de ce passé qu’elle voulait oublier . Sûr d’elle , elle m’a glissé dans les pattes , par une pirouette . Je ne sais plus si c’est cette fois ou une autre , mais elle m’a demandé , « En fait qu’attendez vous de moi ? J’aimerais que vous me donniez votre réponse par écrit » . Je lui ai fait savoir qu’elle prenait des risques car elle venait sur un terrain que j’affectionne particulièrement .

 

Quelques jours plus tard , j’expédiais à Virginie  ma réponse par la poste pour que ça soit plus officiel .

 

Durant plusieurs jours après réception elle m’a fait croire qu’elle ne l’avait pas ouverte .