Dossier en cours d’élaboration ,

     construction du Bateau .

 

Nommé

    ASYMPTOTE

 

 

Ci gît quelques photos de la construction d’ASYMPTOTE entre 1985 et 1991 l’année de mon accident qui m’a interdit d’aller jusqu’au bout de cette passion là .

 

Ces quelques photos sont destinées à mettre en appétit les amoureux du bois des bateaux et à fortiori des bateaux en bois .

 

De nombreuses autres photos suivront afin de donner les détails de cette aventure qui ma permis de flirter avec le bonheur durant ces 6 années à son contact . Je reviendrai donc plus amplement sur chaque phases de construction , cela en direction de ceux qui seraient comme moi atteints par le virus de la « Constructite » aiguë

 

Toutes les étapes de la construction seront décrites ultérieurement , les photos commentées .

 

La première que je vous livre nous montre la coque pratiquement terminée dans sa position de départ , seul le cul et le pont sont encore à réaliser .

Huit couches de résines époxy de chez SICOMIN ( Fournie gratuitement en guise d’encouragement ) spéciale de vernissage furent appliquées . Un laboratoire spécialisé dans les peintures et vernis polyuréthanne devait nous fournir un vernis résistant aux UV . Trois couches de ce vernis appliqué au pistolet sur la résine , devait garantir une coque sans entretient durant un minimum de 5 à 6 ans

Le chantier est nettoyé , cette photo fut prise quelques jours avant la délicate opération du retournement .

 

 

Le retournement sera décrit en détail ultérieurement car cette opération mérite aussi d’être commentée .

Sur ce cliché nous voyons la soute arrière , à la place de la trop classique et luxueuse cabine dite propriétaire , bricoleur oblige , cet emplacement est devenu un local technique et un atelier .

S’y trouvaient les deux groupes de froid , frigo et congélateur , le compresseur de plongée et les étriers de fixation des bouteilles d’air comprimé , le déssalinisateur d’eau de mer , un vivier pour garder les langoustes et autres crustacés , et bien entendu un outillage complet allant du chalumeau , au poste à arc pour se dépatouiller et dépatouiller ceux qui au fil de l’eau naviguent avec deux mains gauches .

Le tableau arrière était conçu ouvrant pour faciliter le rangement des bouteilles , du Zodiac et de son moteur de 25 CV , une petite moto , certainement un Dax , aurait pu aussi vrombir hors de sa boite soit pour accéder au quai ou aller dans le Zodiac .

La cloison de séparation que l’on aperçoit , était double . Deux contreplaqués de 12 mm pinçaient membrure et barreau , reliés entre eux par un caillebotis de chevrons de 60 mm X 60 mm assemblées à mi bois . Comme le reste du bateau cet assemblage était indestructible .

 

 

Après avoir vu le postérieur , regardons maintenant sa frimousse .

L’habillage du livet par un liston en IROCO vient se marier avec une pièce d’étrave destinée à protéger la coque de l’agressivité des ancres , mai aussi pour le coup d’œil , ça ne gâche rien .

La parie non peinte en bas au niveau du brion était destinée à tester des entifouilings non polluants dans cette zone accessible et ou les organismes prolifèrent car très exposé à la lumière .

C’est la photo que je préfère , je ne sais pas pour vous mais moi je ne me lasse pas de la regarder .

 

 

Ce n’est pas le tout mais en comparaison du reste , de l’intérieur et de tout ce qu’il contient , la coque c’est une bricole . Un entraînement dont il aurait été dommage de se priver en achetant une coque toute faite . Pas question !

Comme d’après l’avis de certains regards avisés , la coque n’était pas trop vilaine , il me fut conseiller de ne pas louper l’intérieur en y mettant des lambris et autres matériaux préfabriqués . Qu’à cela ne tienne , ok , il n’y aura pas de lambris .

Ci dessous le poste avant , avec un plumard de 2m X 2m , les meubles en mariage de Merisier de Frêne d’Acajou et d’Olivier , étaient courbes , les cadres , les portes de placard , de penderie suivaient à quelque chose près la courbure de la coque .

La cloison du fond avec ses marches en Olivier permettaient l’accès sur le pont , c’est par leur intermédiaire que la ventilation réglable assurait en partie l’aération avant du bateau .

Le dessin du plaquage de marqueterie de Merisier de cette cloison représentait la queue d’un pan déployée . Des spots BT 12v assuraient l’éclairage en différents points .

 

 

La salle de bains et son bac à douche , la encore , il n’y a rien de droit , la cloison du fond est elle aussi courbe , aucune des 6 petites portes n’a la même dimension ni la même courbure .

Le bac à douche , lui aussi plaqué en marqueterie de Merisier est auto-videur .

Ce bac à douche , a , en son temps interpellé un professeur d’ébénisterie de sorgues près d’Avignon . Devant ce plaquage en creux qu’ils ne savaient pas faire , car d’après ses dires cela était impossible à réaliser , il est resté un long moment dubitatif .

Une fois l’impossible expliqué , il devient évidence , ce qui leur a permis de l’enseigner à ses élèves . Comme quoi , il est parfois avantageux de vivre dans l’ignorance de l’impossibilité , non conditionné par une formation dans ce domaine , je l’ai réalisé parce que je le voulais , c’est aussi simple que cela .

 

 

 

 

 

Pour arriver à cette photo il y a encore quelques acrobaties d’ébénisterie dont je dévoilerai la nature dans les prochains épisodes . Par exemple un Nautile qui inspira mon copain DENIS , car il vit dans ses formes parfaites l’image de la table du carré . Un coquillage de 1m,40 de long par 0, 90 de large pris forme , ce qui vu de dessus en s’intégrant avec la cuisine en G , formait une vague déferlante .

Pour en revenir à cette œuvre inachevée en attente de départ dans mon jardin , c’est 3 ans après mon accident que je me suis décidé à la vendre ; le hangar précaire avait fait son temps et menaçait de céder aux coups de butoir du Mistral .

Une grue télescopique de 80 tonnes , a soulevé et passé le tas de bois par dessus la ligne électrique telle une bûchette . Une page s’est tournée pour me désigner une nouvelle aventure , celle de jouer au tétraplégique endurci , mais non convaincu du caractère définitif de l’avantage du moment .

 

 

Un peut de Pub pour MAKITA  dont je possédais un nombre impressionnant de modèles afin de répondre a toutes les difficultés rencontrées . En Mai , quelques mois avant mon accident, je me suis payé le culot après avoir rencontré Monsieur Eric TABARLY dans son fief breton et Mr CALAMANT un des architectes qui a participé à la construction du France , de débarquer au siège MAKITA France à PARIS pour leur montrer ce don quoi leurs outils étaient capables . En fait je venais , en échange d’une publicité gratuite , leur demander de participer au financement du reste de la construction , ce qui coûte le plus cher , moteur , gréement , voiles , accastillage . Reçu par le responsable de la communication , le PDG étant parti au JAPON , mon PRESS BOOK publicitaire MAKITA monté par la ville d’ISTRES pour les séduire fit sensation , le petit bureau , en bas à droite de la réception fut vite rempli , le PRESS BOOK et l’album passant de mains en mains avec fébrilité .

Il me fut demandé si je serais d’accord de prêter le bateau une fois fini pour le présenter sur des expos et autres manifestation ; un sourire aux lèvres , car je sentais l’affaire bien engagée me fit répondre : « Mais Monsieur ! tout est question de moyens »

Nous devions nous revoir , mais le destin en décida autrement , le 28 Octobre 1991 le rêve s’évapore dans une cabriole routière , une cascade du type à qui perd gagne . En effet j’y ai perdu ce que je croyais être la réalisation de ma vie , mais y ai gagné une autre vision de la vie qui me conduit vers une autre aventure bien plus utile et enrichissante que la première .

En rédigent ces lignes une idée me revient , je vais faire savoir à MAKITA Usine au JAPON , l’existence de mon projet , l’existence de ce site en leur envoyant un dossier avec le PRESS BOOK qui il y 13 ans bientôt , fit vibrer leurs collaborateurs Parisiens .

Il se pourrait que le fruit soit à point et bien mur pour rétablir le contact avec cette société que j’ai toujours considéré comme partenaires de ma réalisation , vu la qualité de leur outils .

 

 

 

A ce propos , ci dessous , à cette époque , un PRESS BOOK fut monté par , et en partenariat avec la ville d'ISTRES dans le but de monter le bateau au Salon Nautique , à PARIS .