BREVES de Septembre 2em Partie

 

 

 

 

Il est 22h30 , de nouveau de l’animation sous mon toit , cet après midi , j’ai eu Serge qui est venu prendre les références du chauffe-eau car la résistance à claquée dans la nuit , le disjoncteur avait sauté .

 

Mon nouvel hôte , Mohamed , est arrivé cet après midi accompagné de son grand frère et de deux sœurs . Quand j’ai vu débarquer tout ce monde avant l’heure foulards Islamique en tête , je me suis demandé une fois de plus quelle connerie j’avais encore mis sur le grill . Mon taux d’adrénaline est passé instantanément en zone rouge , mes clignotants de mise en alerte sont entrés en action , ma sirène intérieure prenait son élan . J’ai donc sorti le grand jeu , je les ai briffés d’entrée , ça a failli coincer avec le grand frère qui , visiblement brûlait d’en découdre , il s’est contrôlé juste à temps .

 

Jackie , incapable de vivre une situation pareille est parti faire mes courses . Ce qui m’a irrité , c’est cette arrivée prématurée , le vendredi soir au lieu du dimanche , sans avoir la politesse de prévenir . J’étais avec Jackie pour fignoler la caricature de le mémorable intervention . J’ai perçu ce comportement comme un nouvel acte provenant de nouveaux sans gène égoïstes .

 

Ca commençait mal , j’avais les glandes . Dès que j’en ai eu terminé avec Jackie , je leur ai rentré dedans . Pas habitués nos Tunisiens , oui Mohamed n’est pas Algérien mais Tunisien . De plus , ma maison était sans dessus dessous , le sol de la cuisine et de la terrasse crade au premier degré . Un cran en dessous de ce qu’ils on découvert à l’étage dans le lieu de vie de Nicolas . Du point de vue de l’état des lieux , ce fut paraît il édifiant . Les deux sœurs de Mohamed durant 2h ont nettoyé , nettoyé , non , décrassé , enlevés plusieurs sacs de merde , bouteilles vides de toute sortes , cartons , cendrier remplis de joints de canabis , c’est ce que nous avons récoltés et qui me fut expliqué car je n’ai aucune expérience dans ce domaine .

Je ne pense pas que les policiers me contredirons , vu qu’ils ont aussi partiellement fouillés l’étage .

 

Il n’est pas utile d’évoquer le départ précipité pour justifier cet état des lieux , il a vécu dans sa crasse sans donner le moindre coup de propreté , évidemment , comme l’avait souligné le policier ils étaient assujettis et corvéables au gourou . Je voudrais dire à Nicolas que pour me chercher des poux dans la tête il faut en avoir les moyens , soit même être exempt de mites et de teignes .

 

Pauvre Mauvais Médiocre que tu es , je te l’avais pourtant répété :

 

« Seuls les êtres généreux réussissent »où elle est la générosité qui te fera réussir dans cette entreprise , tu est venu te DROGUER  sous mon toit , je ne parle jamais sans raison ni preuves , tu est venu m’insulter , et tu demande à maman d’appuyer ta démarche .

 

Tu m’a fait honte sous mon toit , honte à mes cotés , et honte des traces de ton passage .

Te rends tu compte mon pauvre Nicolas que tu va expliquer à maman qui tu es ? Te rends tu compte du mal que va lui faire , lorsque , fervente utilisatrice d’Internet , elle va se prendre en pleine poire le montant global de tes qualités .

 

Vous êtes fous tous les deux d’avoir mis en marche cette machine infernale . Te rends tu compte que devant le tribunal , il ne sera plus question d’anonymat . C’est aussi dans ce sens que l’Amour est plus fort que la haine , tout simplement parce que la haine aveugle et que la colère rend vulnérable .

Quand je pense que tu invoquais avec mépris les cas sociaux que je prends sous mon aile , mais Nicolas , aucun de ceux que ta condescendance méprise , n’a laissé un tel taudis . Tu as imposé à ce jeune que je viens de recevoir , le spectacle d’une bauge ou se vautrait un porc en rut .

Le visage de ces 4 jeunes , je l’ai découvert très vite , épris de propreté , ont arborés d’éloquents rictus quand ils sont redescendus me faire part de leur constat .

 

Il est 23h15 , ses sœurs et son frère viennent de ramener Mohamed qui a pris possession de ses appartements , pour lui , le ressenti doit être indescriptible , il est sorti de prison ce matin . Nous avons mis les choses au point concernant les contreparties du geste que je fais envers lui nous en reparlerons demain .

 

Hier , son grand frère en dansant d’un pied sur l’autre , l’ironie aux lèvres avait tenté de me tenir gratuitement la dragée haute , je lui ai démontré que cela faisait ¼ d’heure qu’il parlait pour ne rien dire . Ensuite je l’ai conduit à l’ordinateur , j’ai ouvert le site , surfé d’une rubrique à l’autre , puis je me suis arrêté sur les photos du bateau . Je crois qu’il n’en fallait pas plus .

 

Le sentant sur sa réserve , je lui ai demandé ça va ? Je vous sens coincé ? Non Non , je vous écoute Mr Christian . En partant , la poignée de main énergique que je reçu fut accompagnée de ces Paroles : Monsieur Christan , je vous confie mon Frère , oui , je vous le confie . Dans son regard , n’y figurait plus d’ironie . J’ai eu droit à la photo , j’ai demandé si c’était pour mettre ma tête à prix en TUNISIE .

Il est 9h , je suis réveillé depuis 5h , levé à 6 , Mohamed , est passé devant moi , en descendant les escaliers à 8h15 , si cela n’avait pas été le cas je l’aurais appelé à 8h30 . Je lui ai montré de quoi , à l’avenir se préparer son petit déjeuner . Avec son verre de NES , sa boisson habituelle de prisonnier , il est venu se présenter .

Tout comme pour Benjamin , je vais commencer à écrire sur lui , sa vie , son expérience en prison . Il vient de m’apprendre que son affabilité lui avait valu le surnom de Mascotte . En ¼ d’heure , je viens d’en apprendre beaucoup sur ce jeune homme qu’il me faudra cependant définir .

Sa première nuit d’homme à nouveau libre , son réveil ce matin dans cet environnement privilégié , le soleil qui ne se faufile plus entre des barreaux pour le narguer mais pour révéler la valeur de la vie . Mohamed qui est très sportif , grand et longiligne adore au lever du jour faire du footing , le lieu privilégié d’ISTRES qui attire ceux qui comme lui s’offrent ce plaisir , et bien ce lieu passe devant ma porte , je vais mettre en place un droit de passage , ce ne serais pas con ça , qu’en pensez vous ?

 

Mohamed est inquiet , car il doit faire viser sa carte de mise en liberté conditionnelle par le juge d’application des peines  d’Aix en Provence sous 48h , mais ayant été libéré le vendredi matin , le juge ayant regagné son camping estival sans laisser d’adresse , Mohamed se fait du souci .

 

Je lui ai dit que j’étais aussi là pour le protéger , Je lui ai fait pour une fois courte , une LETTRE  , aux policiers de permanence , cet après midi , il se rendra au commissariat , j’ai justement une LETTRE  à remettre à Madame le commissaire .

J’ai mis au propre , et lui ai fait signer son Contrat d’Hébergement .

 

 

 

Samedi 21 Août 2004 ,

 

La matinée plus que studieuse de Mohamed m’a montré certaines de ses capacités , un gros soucis de propreté ou il a redonné de l’éclat à ma cuisine , terrasse , sans que je ne lui demande , un inconvénient , il n’a pas compris que , à son image je suis aussi un prisonnier , mais de mon corps . Ce qui signifie qu’il m’a rangé à sa convenance tout ce qui était à portée de ma main d’handicapé . Il a , à découvrir que ma prison n’est pas plus dorée que ne fut la sienne . Il m’a ramassé des haricots , les quelques tomates qui avaient mûries . A ce propos dans mon encart :

 

 Les Français parlent aux Français , j’ai cette annonce à passer : Les Z ‘Haricots sont ramassés , je répète , Les Z’Haricots sont ramassés .

Ramassage de linge méticuleusement rangé , comme il ne s’arrêtait pas , je lui en fait la remarque , il m’a dit qu’il ne savait pas rester sans rien faire . Nous verrons , au début , c’est toujours comme ça . Dans l’après midi , il est descendu en ville à pied , de 14h à 17h45 .

Il est allé repérer les lieux , gare routière , commerces , et commissariat pour remettre le courrier que vous avez lu plus haut et une lettre personnelle destinée à Madame la Commissaire .

Il m’a aussi fait remarquer , qu’à ISTRES , il n’y avait qu’un endroit pour danser ; ce détail ne m’a pas interpellé sur le moment , mais m’a permis de reconstituer un puzzle en devenir .

 

Le soir , après manger , j’ai demandé à Mohamed si je fermais la porte de la terrasse , ou s’il restait encore un moment dehors . Il a bredouillé quelque chose d’inaudible , j’ai cru comprendre qu’il me disait qu’il là fermerait . Je me suis allongé , au bout ½ heure , je me suis relevé pour éteindre la lumière de mon poste de travail que j’avais pourtant éteinte en passant . Volet et porte fenêtre était restée grand ouvert . Je ne savais pas s’il avait oublié de fermer , ou s’il prenait le frais dehors , j’ai fermé , mais pas à clef .

 

Dimanche 22 Août 2004 , il est 16h30 ,

 

Ce matin , j’ai eu des doutes , ne voyant rien bouger à 9h , je l’ai appelé du bas de l’escalier , comme il ne répondait pas malgré les décibels mis en jeu , j’ai percuté que soit , il était sorti sans avoir eu la politesse de me prévenir , et pas encore rentré , soit qu’il lui était arrivé quelque chose , soit , et pourquoi pas , qu’il s’était fait la belle .

 

Il ne faut pas oublier que Mohamed est en liberté conditionnelle et chez moi en quelque sorte sous ma responsabilité . . J’ai gueulé de plus en plus fort , rien , j’ai commencé par me dire que je venais une fois de plus de tirer le gros lot . Dans l’impossibilité d’aller à l’étage vérifier , j’ai essayé d’appeler , quelqu’un de proche et de disponible , il n’y avait que Serge .

 

J’ai réveillé sa femme qui m’a dit que Serge dormait . J’étais complètement paniqué . C’est à ce moment que Mohamed , le regard trouble , à fait surface . J’étais rassuré , car je m’étais fixé midi pour appeler les flics . Après sa toilette , je me suis occupé de son cas , il a failli se rebiffer et évidemment à tord . J’ai senti que cette aventure allait être très éphémère .

 

Monsieur , la gueule enfarinée , se croyant à l’hôtel , était allé en boite . Politesse , respect , reconnaissance , bonnes résolutions , le tout balayé par un appel que je veux bien comprendre , mais que j’ai le devoir d’aider à contrôler . A l’aide de multiples exemples , j’ai fini par lui démontrer tous les aspects négatifs de sa sortie . Lorsque je lui ai rappelé que je mettais tout sur Internet , il a protesté , soulignant que c’était sa vie privée . Cette attitude démontre qu’il a bien eu conscience d’avoir mal agit .

Ordinairement , j’offre 3 tolérances , 3 erreurs , 3 chances dans tout nouvel échange avant la rupture définitive . Mohamed , vient de les griller toute les 3 , sa situation , son cas n’est pas anodin , pas à prendre à la légère .

 

Je reconnais avoir envisagé le pire , la récidive dont la presse nous abreuve , et dont je venais de me rendre complice . Il n’étais pas écrit sur le front de Mohamed que les 6ans et demi de prison , lui avait appris , et ce définitivement . Si demain , il se fait la belle durant un Wee-kend et récidive , irais-je féliciter les parents de la nouvelle élue pour m’avoir aidé à le retrouver ? .

Que dirais-je aux parents accusateurs à juste titre qui me reprocheront d’être devenu un auxiliaire d’infamie .

 

Que la justice elle aussi prenne d’avantage ses responsabilités , aucun suivi , aucun contact , aucun soutient , aucuns conseils , aucun , aucun , etc . Décidément , il fallait que ça aussi je le vive . Jusqu’après le repas de midi , frites et steak haché , j’ai enfoncé le clou , jusqu’à ce que plus rien ne dépasse .

En cet instant , je n’étais pas convaincu que cela ait inclus dans sa cervelle les notions indispensables pour appliquer toutes les bonnes résolutions qui m’avaient séduites durant la première journée . La générosité montrée , reste à démontrer , j’ai le sentiment que la démonstration qui me fut adressée était une démonstration poudre aux yeux , destinées à faire bonne figure . Ces gens que j’ai eu la chance de fréquenter avec souvent une grande intimité , m’ont tellement montré leurs côtés versatiles et insaisissables que me devais de me méfier . il est 17h 15 , avant ce soir , je le saurai .

 

Dimanche 22 août 2004 ,

 

La nuit portant conseil , j’ai pris ma décision , plus guidé par la prudence que par la raison .

 

Lorsque j’aurai plus de temps , je reprendrai dans les moindres détails , cette nouvelle et courte aventure . En résumé , depuis les premiers échanges , à part un court appel de l’avocate commis d’office , donc uniquement avec la sœur de Mohamed par téléphone , je fus supplié de le prendre car personne ne voulait se charger de l’encombrant colis .

 

 J’avais clairement , ainsi que lors de leur arrivée expliqué que sa venue s’inscrivait dans un tout destiné à montrer et démontrer que dans la vie , rien n’est définitif et qu’il est possible de redonner une chance à celui qui la mérite . J’avais clairement expliqué et insisté sur l’aspect exemplaire que je comptais en tirer .

Durant toute la journée de dimanche , j’ai donc consacré et perdu beaucoup de temps à expliquer à celui qui ne voulait comprendre que ce qui lui rapportait . Nous avions prévu que dimanche serait relax , avec seulement 3 bricolettes à faire de moindre importance C’est en fin de journée que deux d’entre elles furent faites .

Hier au cours du frugal repas , car je n’avais pas le cœur à cuisiner , j’ai avancé de nouvelles pièces sur cet échiquier vivant . Ces pièces étaient destinées à l’obliger  et ce rapidement à dévoiler , non pas son artillerie , je là connais par cœur , mais sa stratégie . L’esprit plus précisément de cette stratégie .

Il fallait que je sache si c’était de l’insouciance , ou de la préméditation .

 

Une fois le puzzle reconstitué j’ai cru voir clair comme dans de l’eau de source . De faux fuyants en omissions , de tricheries en mensonges , d’excuses en  prétextes divers , je risquais de rebondir de complications , en emmerdements , de déceptions en constat d’échec .

Basta , ça suffit , ma décision fut prise . Je serre le frein de parking , terminus , tout le monde descend .

 

Ce matin , confirmation de fragilité , il fut incapable de se lever à l’heure pour prendre son bus pour se rendre à L’AFPA . Il a pris connaissance de la bonne nouvelle , je lui rendais donc sa liberté en informant le juge d’application des peines de mon incapacité à gérer , en particulier dans ma situation , un individu au comportement aléatoire . J’ai eu droit à toute la panoplie bien connue lors de mes expériences passées , à toute la pommade disponible pour endormire ma lucidité . J’avais pourtant tout dit , tout exposé , il est vraisemblable que les chocs et déboires des jours passés ont influencés ma décision . Préférant mettre fin à ce qui risquait de devenir de plus en plus ingérable . Mes leçons du passé , m’ont conseillées la distance . Ce matin , j’ai appelé le Juge d’application des peines .

 

Lundi 23 août 2004 , il est 4h30 ,

 

Avec du recul , je suis sur le point de me demander si Mohamed ne fut pas un instrument pour me faire vivre et découvrir cet aspect de ma contribution d’aide en direction de ces catégories .

 

Vers 9h30 hier , j’ai donc appelé en direction du Juge d’application des peines d’Aix , relais obligatoire régional de cette liberté conditionnelle .

Le secrétariat concerné m’apprenait ne pas avoir été informés de cette libération . Quelques renseignements me furent demandés , puis l’on m’aiguilla vers un service qui se nomme : « Le Comité d’approbation » .

Une première interlocutrice , visiblement apte à l’écoute , me fait également part de son ignorance de ce cas précis , cette sortie et cette prise en compte par leur service ne leur a pas été signifiée .

Elle me suggère de rappeler en fin de matinée afin qu’elle ait eu le temps d’en parler avec sa collègue . Vers 11h30 , je reprends contact . La nouvelle personne me demande de lui expliquer de quoi il s’agit . En résumé , je relate l’événement . Lorsque je reprends mon souffle , dans l’interstice , elle me glisse ! « Je ne vois pas ce qui vous gène Monsieur , il est allé en boite , quel est le problème ? » « Ce qui me gène Madame , c’est qu’il n’ait pas eu la politesse de me prévenir , je me suis fait un sang d’encre ,

 

J’ignore tout de mes devoirs et de mes droits dans cette prise en compte d’un détenu en liberté conditionnelle toute nouvelle pour moi » . Visiblement j’agaçait cette dame , la réciproque était vrai , mes inquiétudes contrastant avec une désinvolture désarmante .

 

La seule chose qui semblait avoir de l’importance pour elle , c’était qu’il devait se présenter au Juge sous 48 h . Je lui ai fait remarquer que c’était impossible , car il avait été libéré le vendredi matin . Sur le ton sec et cassant qu’arbore le détenteur d’autorité : « Ca Monsieur , c’est son problème , c’est à lui de prendre ses dispositions , et dans ce domaine nous somme intransigeants , ah ! s’il a un ou deux jours de retard , nous serons compréhensifs » Dans ces cas là il faut se convaincre qu’il est inutile d’insister . Puis cette forte personnalité s’est enquéri de mon pedigree , ne comprenant pas trop l’imbrication , Association , famille d’accueil . Une fois qu’elle ait eu synthétisé l’ensembles des données , elle m’a demandé : «  Vous aviez fourni une attestation d’hébergement ? » Parfaitement Madame , « Eh bien vous devez le garder puisque vous vous êtes engagés » « Mais Madame , vu ma situation , j’avais mentionné des réserves et des conditions » Sur le ton de rigueur semble il afférent à la situation : « Par écrit vos conditions ? » «  Parfaitement Madame ! » « Ah bon ! » J’ai imprudemment ajouté : «  Voilà Madame , je vous le rends » Sa réponse cinglante qui exprimait son courroux fut :

« Il ne faut pas dire cela , ce n’est pas une marchandise que je sache ? »

Depuis je cherche comme une âme en peine dans mon rachitique vocabulaire le mot le plus approprié . Restitue , aurait encore plus péjoratif , contre remboursement , pas approprié vue que je suis bénévole . Madame , pour une fois soyez gentille , éclairez moi de votre génie relationnel , j’appréhende tant de mourir idiot .

J’ai fourni les renseignements en ma possession , j’ai à nouveau épelé mon nom si compliqué , qu’il ne faut sans doute pas oublier , donné mon N° de téléphone .

 

Je voudrais dire ceci à Madame « Compétence » bien qu’anonyme . Il existe un proverbe qui dit : « Montre moi ce que tu fait , je te dirai qui tu es » .Ce qui veut dire qu’il est aisé de déterminer au travers d’un tel échange , la personnalité de son interlocuteurs

( trice ) . Votre agressivité gratuite , Madame , provient de votre incapacité à faire en étant rémunérée , ce que des gens bénévolement font mieux que vous . Je veux dire s’impliquer personnellement , sous son toit , et non derrière un hygiaphone comme vous le faites .

Si justement vous aviez le courage de vivre ces situations et pareil cas de figure , vous seriez beaucoup plus apte à l’humilité . L’avenir vous proposera certainement cette alternative , on ne manquera pas le moment de venu de recueillir vos impressions .

 

J’ajouterai ceci , ne vous en déplaise Madame , mais dorénavant , en ce qui me concerne , je ne supporte plus , mais plus du tout d’être remballé sans frais par vos catégories approximatives . Il va falloir , soit mettre la pédale douce , ou chaque fois vous préparer à un retour de manivelle publicitaire . C’est au choix , la roue a tournée , il serait grand temps de vous en rendre compte

 

Vers 16h Mohamed accompagné d’un ami de son père revenu plus tôt que prévu de vacances , a accepté de le prendre en charge . Il était détendu et souriant , il m’a chaleureusement remercié pour mon accueil , je pense qu’il a fait allusion à celui qu’il faut retenir , et non celui emprunt d’inquiétudes . Il m’a dit qu’il se gardait de juger . Qu’il me prouverait et justifierait ses bonnes résolutions , qu’il avait beaucoup appris durant ces deux jours , qu’il me téléphonerait

Je fus très ému de constater cette grande humilité , heureux contraste avec la haine de Nicolas qui lui n’est pourtant pas un cas social . Je lui ai dit que moi aussi j’étais content pour lui , que dans cette nouvelle famille , ce serait sans doute plus souple que chez moi , qu’il y serait plus libre . Ce mot qui chez lui a pris une autre dimension . Mohamed a des projets , créer son restaurant Tunisien fait partie de ceux là . Nous nous sommes serrés une chaleureuse poignée de main , je lui ai souhaité bonne chance et le courage qui va avec .

 

Si dans ce bref croisement de route , mon rôle ne fut que d’apposer une signature au bas d’une attestation pour permettre le déblocage de cette ouverture sur la conditionnelle , Je me sens satisfait de l’avoir joué . Ce que je souhaite , c’est que Mohamed en fasse un bon usage , il laissera derrière lui tel un mauvais souvenir , cet erreur de parcours .

 

En ce qui me concerne , je sais que je viens de boucler une étape de ma démarche . Comme toujours j’ai voulu aller trop vite , qui oserait m’en blâmer après toutes ces années d’inutilité . Le choix de rentrer bille en tête dans l’action , fut certainement indispensable et formateur , mais tellement douloureux pour tout le monde . A partir de cet instant , je vais m’efforcer de trouver chez des personnes solides et bien en place , les appuis vitaux pour ne pas avoir sur les bras une charge aussi importante à assumer seul .

 

J’ai informé par écrit le Juge d’application des peines du tribunal d’AIX ,

afin d’être déchargé de toute responsabilité en cas d’incident .

 

Hier soir , ne trouvant pas le sommeil , je suis revenu fouiner sur Internet , à GOOGLE j’ai posé cette question ,

 

« Vérité et esprit de vérité » . j’y ai trouvé pour ce mot indéfinissable de très belles définitions , je les ai classées dans mes favoris , à l’abris des regards indiscrets , espérant que réchauffées , ou mûries elles agrémenteront , le moment venu de nouvelles et utiles réflexions .

J’ai aussi appelé une dame de Chambéry , responsable d’une Association qui œuvre pour saper la solitude vécue par notre monde , et ce dès la racine . Cette dame , m’avait dit quelle était aussi handicapée , considérée comme une personne de petite taille .

 

Elle semble bouillonner d’idées et se donne les moyens de les réaliser . je vais lui envoyer une affichette pour diffuser l’information concernant la location gratuite du studio en échange d‘une aide et d’une implication Associative .

Cet après midi , j’ai adressé une bonne dizaine de lettres à des clubs de retraités de DIJON , nous verrons ce que ça donnera . En ce qui concerne les jeunes ce sera quand il y aura une solide structure , et sérieusement triés sur le volet .

Cet après midi Serge est venu démonter la résistance et détartrer le chauffe-eau . Il a sorti une belle bassine de calcaire .

 

 

 

 

A suivre